Couronné par le prix du meilleur roman graphique 2010 par le L.A. Times, Duncan, le chien prodige est paru le 15 novembre en France aux éditions çà et là.

 

Signé par un jeune Américain, né en 1984 à Chicago, ce roman graphique de 400 pages est important à bien des égards. Retrouvez ici une interview de ce jeune auteur autodidacte qui s’est lancé dans ce projet insensé :

Duncan-DBD

Format : 21×28 cm, relié
400 pages N&B
Prix de vente : 32 euros
ISBN : 978-2-916207-78-0

Il est compliqué de résumer Duncan tant sa trame narrative est riche, mais le postulat de départ est que tous les animaux sont doués    de la parole depuis l’Antiquité (pour une raison inconnue), et que les humains continuent néanmoins de se nourrir de viande animale ou à avoir des animaux domestiques. Certains animaux semblent    accepter cet ordre des choses, d’autres se rebellent soit par des moyens politiques soit en devenant terroristes, parfois avec l’aide d’humains acquis à leur cause. Le cœur de ce premier volume    est l’enquête d’un agent du FBI à la recherche d’un groupe de terroristes animaux qui viennent de faire plusieurs centaines de victimes sur un campus de la côte Ouest.
Autour de cette intrigue principale, on découvre une gigantesque galerie de personnages secondaires ou de simples figurants, hommes et bêtes, qui concourent par leur diversité, leurs histoires et    leur propos à donner une incroyable consistance au monde créé par Adam Hines. À travers des histoires dans l’histoire, des faux extraits d’archives ou de journaux et tout un    patchwork d’éléments narratifs soigneusement répartis le long des chapitres, Adam Hines livre en creux une belle réflexion sur les rapports de l’homme à la nature, et plus    spécifiquement sur les relations des humains avec les autres animaux.

Imposant par son format et son ampleur, d’une densité graphique et narrative peu courante, Duncan nécessite de s’investir dans sa    lecture pour en goûter tout le sel. Adam Hines ne cherche pas à faciliter le travail du lecteur : il se dispense par exemple de toute scène d’exposition des personnages et    n’hésite pas à réaliser des pages contenant plus de trente cases, mais l’alternance de scènes d’action, de longues discussions en plan séquence et de grandes pages muettes produit un rythme    lancinant et hypnotique qui fait toute la singularité et l’intérêt de cet ouvrage.

http://www.lesinrocks.com/2012/11/28/livres/duncan-le-chien-prodige-11325684/